Bientraitance : comment en faire un pilier de votre projet d’établissement ?

La bientraitance, un outil de cohésion et de QVT

Introduction

La bientraitance est un enjeu central dans les établissements de santé et les EHPAD. Elle ne se limite pas à prévenir la maltraitance, mais vise à garantir un accompagnement respectueux et bienveillant des patients et des résidents.

Intégrer la bientraitance dans un projet d’établissement nécessite une réflexion globale : comment en faire une réalité quotidienne ? Quels leviers utiliser pour impliquer les équipes ? Comment s’assurer que les bonnes pratiques sont appliquées de manière pérenne ?

Cet article explore les principes fondamentaux de la bientraitance, les bonnes pratiques observées dans les établissements de santé et les moyens de structurer une démarche efficace.

1. Pourquoi la bientraitance est-elle un enjeu stratégique ?

La bientraitance est aujourd’hui une exigence éthique, réglementaire et organisationnelle. Elle s’inscrit dans plusieurs cadres normatifs, notamment la certification HAS pour les établissements de santé et les recommandations des agences régionales de santé (ARS).

🟢 Un levier pour la qualité des soins

L’attention portée aux patients et aux résidents a un impact direct sur leur bien-être, leur rétablissement et leur qualité de vie. Plusieurs études montrent que des pratiques bientraitantes réduisent le stress des patients et améliorent leur coopération avec les soignants.

🟢 Un enjeu pour le personnel soignant

La bientraitance concerne aussi les professionnels de santé. Des conditions de travail dégradées peuvent affecter la qualité de l’accompagnement, générer du stress et accroître le risque d’épuisement professionnel.

🟢 Une attente sociétale croissante

Avec le vieillissement de la population et l’augmentation des besoins en soins de longue durée, les attentes des patients et des familles en matière de bientraitance sont de plus en plus fortes.

2. Comment structurer une démarche de bientraitance ?

Pour qu’une démarche de bientraitance soit efficace, elle doit être intégrée à différents niveaux :

🟢 Niveau institutionnel : une politique claire et structurée

• Définir des objectifs précis et les intégrer dans le projet d’établissement.

• Former un référent bientraitance chargé de veiller à la mise en place des actions.

• Mettre en place des outils de suivi et d’évaluation (questionnaires de satisfaction, observations terrain, etc.).

🟢 Niveau des équipes : formation et sensibilisation

• Intégrer la bientraitance dans les programmes de formation continue pour tous les professionnels de santé, y compris les personnels non-soignants.

• Encourager des échanges réguliers sur les pratiques et les difficultés rencontrées.

• Organiser des simulations et des mises en situation pour permettre aux soignants d’adopter les bons réflexes.

🟢 Niveau opérationnel : ancrer la bientraitance dans le quotidien

• Développer une culture du feedback et du signalement des situations à risque.

• Favoriser une communication bienveillante entre soignants et patients.

• Prendre en compte le bien-être des professionnels pour leur permettre d’adopter une posture bientraitante sans surcharge mentale.

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3. La formation comme levier d’amélioration des pratiques

L’un des moyens les plus efficaces pour ancrer la bientraitance dans les pratiques quotidiennes est la formation continue.

Pourquoi la formation est-elle essentielle ?

• Elle permet de sensibiliser l’ensemble des professionnels aux enjeux de la bientraitance.

• Elle apporte des outils concrets pour mieux gérer les situations sensibles (patients agressifs, conflits avec les familles, etc.).

• Elle favorise un esprit de collaboration et d’entraide entre les équipes.

Quels formats de formation privilégier ?

• Ateliers pratiques et mises en situation pour développer des réflexes adaptés.

• Modules en e-learning ou en présentiel, selon les contraintes des établissements.

• Partage d’expériences et analyse de cas concrets pour mieux comprendre les enjeux sur le terrain.

Les établissements qui investissent dans la formation observent souvent une amélioration de la satisfaction des patients et du bien-être des soignants.

Conclusion

La bientraitance ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une démarche essentielle pour améliorer la qualité des soins et le bien-être des équipes. Les axes prioritaires à retenir : L’engagement institutionnel pour structurer une approche durable. La formation continue pour ancrer les bonnes pratiques. Une culture de bientraitance qui implique tous les acteurs, soignants comme patients. Intégrer ces principes permet aux établissements de répondre aux exigences réglementaires tout en améliorant l’expérience des patients et des professionnels.